- João Freitas, Catherine Lorent , Álvaro Marzán, Moritz Ney, Laurent Turping
- Feb. 27 - Mar. 22, 2025
- Group Show
Álvaro Marzán
Álvaro Marzán centre son travail artistique sur la peinture, explorant la quête universelle d'identité et le besoin fondamental de l'être humain de comprendre sa nature et le sens de son environnement. Avec un profond engagement envers la création contemporaine, il propose un univers oscillant entre le physique et le métaphysique, l'extravagant et le mystérieux, où la surface picturale devient un reflet éphémère de l'invisible.
Ses œuvres naissent du subconscient, qu'il perçoit comme un espace pré-langagier où l'imagination et le jeu priment sur le fonctionnel. Il y puise des éléments en constante transformation – le corps, le féminin, le masculin, l'animal, la nature, la conscience – qui tissent un récit pictural allégorique.
Marzán utilise la peinture pour sa capacité à créer des univers cohérents, analogues à notre pouvoir de construire des réalités. Il revendique la peinture comme un médium contemporain puissant, combinant matière, forme et couleur pour établir un langage visuel poétique, capable de toucher les dimensions émotionnelles et intuitives de l'esprit humain.
Laurent Turping
Le travail de Laurent Turping ne vise pas nécessairement une destination, mais valorise le chemin parcouru – le plaisir du travail manuel, les rencontres humaines et la liberté de créer. L'environnement occupe une place centrale : la forêt, la nature, la matière végétale, les odeurs, et enfin le toucher du bois.
Turping sculpte principalement à la tronçonneuse, se laissant guider par la forme naturelle du tronc d'arbre. Les fissures ou nœuds naturels ne sont ni extraits ni polis ; ils deviennent partie intégrante de ses sculptures, parfois colorées, parfois laissées à l'état brut. Certaines œuvres restent à l'extérieur, où les forces de la nature continuent de les transformer, provoquant des fissures semblables à des rides. Ainsi, l'œuvre évolue au gré du climat.
João Freitas
João Freitas est un artiste qui explore les notions de trace, de temps et de transformation des matières. Travaillant avec des supports variés tels que le papier, le carton, le tissu, le papier de verre ou le bois, il les soumet à des procédés d'usure, de ponçage ou de brûlage. Par ces gestes, il cherche à révéler les couches cachées de la matière, à lui donner une dimension mystique, comme une dissection anatomique dévoile l'essence d'un organisme.
Freitas aborde son travail comme un archéologue ou un alchimiste, découvrant peu à peu le sens des formes qu'il crée. En effaçant l'état initial des matériaux pour faire émerger une nouvelle réalité, il agit tel un artisan du palimpseste, réécrivant le monde en superposant destruction et renaissance. Ses gestes répétitifs et presque méditatifs transforment ses œuvres en supports d'une poésie brutale et sublime.
Ses pièces, marquées par des textures usées et des cicatrices visibles, évoquent une tension entre violence et délicatesse. Cette approche confère une vitalité inattendue à des matières inanimées, tout en interrogeant notre perception du temps et de la présence. À travers son art, João Freitas nous invite à redécouvrir le réel et ses multiples possibles, révélés par ses métamorphoses saisissantes.
Moritz Ney
Après avoir quitté l'école, Moritz Ney s'engage dans l'armée luxembourgeoise en tant que volontaire avant de poursuivre une brève carrière dans l'administration des douanes.
En 1967, il décide de consacrer sa vie à la création artistique. Après une première rencontre avec le monde de l'art dans l'atelier du sculpteur luxembourgeois Aurelio Sabbatini en 1968, il s'inscrit à la Staatliche Werkkunstschule de Trèves, en Allemagne, pour étudier la sculpture et le dessin. L'école fermant cette même année, Ney travaille avec le peintre, céramiste et sculpteur Albrecht Klauer-Simonis à Höhr-Grenzhausen, en Allemagne. Pendant cette période, il prépare un portfolio qui lui permet d'être admis à l'Akademie der Bildenden Künste de Karlsruhe, en Allemagne. De 1969 à 1972, il y étudie la peinture avec les professeurs Herbert Kitzel et Horst Egon Kalinovski, ainsi que la sculpture avec le professeur Hans Kindermann.
Après avoir terminé ses études, Moritz Ney s'installe à Bruxelles-Ixelles, en Belgique, où il vit et travaille en tant qu'artiste de 1972 à 1980. En 1980, il retourne dans son pays natal et s'établit comme artiste au Luxembourg.
Catherine Lorent
Catherine Lorent a exposé en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Autriche et au Luxembourg. Elle a obtenu le Prix d'encouragement Jeunes Artistes en 2005 et le Prix Révélation 2011 du ministère de la Culture au Luxembourg. Elle a également représenté le Luxembourg au Prix Robert Schuman en 2011. Récompensée en 2021 par le Prix Grand-Duc Adolphe, Catherine Lorent est depuis longtemps l'une des figures majeures de la scène artistique luxembourgeoise.
Bien que son atelier soit installé à Berlin depuis plus de quinze ans, Lorent ne confine pas sa pratique artistique à un lieu précis. Elle développe un univers singulier où se mêlent musique post-punk et arts visuels contemporains, comme en témoignent son projet musical Gran Horno et des initiatives artistiques d'envergure, telles que Relegation, présenté au Pavillon du Luxembourg lors de la 55e Biennale d'Art de Venise en 2013.
Depuis ses études à l'Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe, Lorent n'a cessé d'approfondir une formation artistique exemplaire, tout en déconstruisant ses principes avec audace. À travers la fusion entre art et musique, abstraction et figuration, références érudites et clins d'œil pop, elle invite les spectateurs à entrer dans un dialogue vibrant, faisant se heurter traditions culturelles et expérimentations artistiques.